Aujourd'hui on met en avant ceux des éditions remue-ménage, mais on a aussi reçu des choses de écosociété et AK press
-Le carnet écarlate "fragments érotiques lesbiens", Anne Archet, 14$
Mais qui donc est Anne Archet, cette incorrigible pornographe qui sévit depuis si longtemps, tapie dans l’ombre, profitant de chaque occasion pour corrompre notre belle jeunesse? Ses lectrices l’ignorent. La NSA est dans le brouillard. Dieu le Père lui-même se perd en conjectures. Seule sa coiffeuse le sait.
-Histoire de l’accouchement dans un Québec moderne, Andrée Rivard, 29$
Loin de n’avoir que des retombées favorables, la médicalisation de la naissance est un phénomène très controversé. Remédiant à l’absence d’ouvrages sur l’histoire récente de la naissance au Québec, ce livre propose une analyse critique de ses transformations durant la seconde moitié du 20e siècle, à partir de l’expérience des mères. Andrée Rivard s’intéresse d’une part au rôle prépondérant qu’ont joué les élites médicales et l’État dans l’élaboration du modèle moderne de l’accouchement. D’autre part, elle documente la lutte des femmes qui résistent depuis le début à cette tendance lourde.
-La traversée de la pornographie, Julie Lavigne, 23$
On associe d’ordinaire l’érotisme aux femmes et la pornographie aux hommes. Puis, il y a des œuvres comme Romance de Breillat ou Baise-moi de
Despentes et Trinh Thi pour tout ébranler, pour faire voler en éclats
ce postulat désuet. Depuis plus de vingt ans, une forme de «
métapornographie » veut proposer une représentation de la sexualité des
femmes sans l’objectiver ni l’essentialiser, loin du paternalisme et de
la victimisation.
Cet essai audacieux explore le phénomène de la
pornographie féministe en arts visuels, entre politique et
intersubjectivité.
Des
corps féminins en rangées. Ils se meuvent en synchronie. Ils ne se
distinguent que par le détail d’un vêtement, d’une courbe, d’une teinte
de cheveux. Les filles en série sont mises à leur place et créent
l’illusion de la perfection. Ce sont des filles-machines, des
filles-marchandises, des filles-ornements. Toutes reproduites
mécaniquement par l’usine ordinaire de la misogynie.
Mais la figure des filles en série est double : à la fois serial girls et serial killersde
l’identité qu’on cherche à leur imposer. Casseuses de party,
ingouvernables, elles libèrent la poupée et se mettent à courir. Entre
aliénation et contestation, les filles en série résistent à leur
chosification, à l’instar des grévistes féministes de 2012.-Les femmes changent la lutte « au cœur du printemps québécois », ssdir . Marie-Eve Surprenant et Mylène Bigaouette, 25$
Tantôt au front, tantôt dans l’ombre, les femmes se sont
engagées massivement dans la mobilisation du printemps 2012. Mais que
retiendra l’histoire de leur présence : d’excellentes alliées, des
participantes hors pair? Soyons sincères, elles ont agi et bousculé
jusqu’à transformer les termes mêmes de la lutte.
Entre témoignages, poèmes, entretiens et analyses
critiques, 30 regards se croisent ici mêlant action politique, fureur
créatrice et urgence de la révolte